Poésies
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Both mother and their father are far away. Dead or absent—the best intentions, or the worst— it hardly matters. Misery is the same; time passes slowly across the crusty rooftops, coal smoke rises slowly into the gray sky, unfamilial spirits greet the heavens, and brown birds alight carrying crusts of bread and flit off without hugs, without kisses. The best part of the two orphans’ day is when they pass, fitfully, to sleep, for then they dream that it would be otherwise in the morning.
Votre cœur l’a compris:—ces enfants sont sans mère, Plus de mère au logis!—et le père est bien loin! . . . —Une vieille servante, alors, en a pris soin: Les petits sont tout seuls en la maison glacée; Orphelins de quatre ans, voilà qu’en leur pensée S’éveille, par degrés, un souvenir riant . . . C’est comme un chapelet qu’on égrène en priant: —Ah! quel beau matin, que ce matin des étrennes! Chacun, pendant la nuit, avait rêvé des siennes Dans quelque songe étrange où l’on voyait joujoux, Bonbons habillés d’or, étincelants bijoux, Tourbillonner, danser une danse sonore, Puis fuir sous les rideaux, puis reparaître encore! On s’éveillait matin, on se levait joyeux, La lèvre affriandée, en se frottant les yeux . . . On allait, les cheveux emmêlés sur la tête, Les yeux tout rayonnants, comme aux grands jours de fête Et les petits pieds nus effleurant le plancher, Aux portes des parents tout doucement toucher . . . On entrait! . . . Puis alors les souhaits . . . en chemise, Les baisers répétés, et la gaîté permise?